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vendredi 2 octobre 2009

La géo politique, c'est plus fort que la politique, ou : le père noël est il arrivé ?

Est-ce que vous pouvez croire ça ? La menace nucléaire de l’Iran pourrait aboutir là ou la diplomatie a échoué ?

Voilà une bonne nouvelle, à la demande d'un de mes premiers lecteurs.

Les petits Etats Arabes, riches producteurs de pétrole, sont très inquiets. Et pas seulement à cause de la menace nucléaire iranienne, qui représente un grand danger pour eux.

Ce qui les préoccupe, c’est que la pression inévitable que les Etats Unis et les européens vont devoir exercer sur l’Iran menace de déstabiliser toute la région.

Les conséquences de ces pressions, ce n’est pas à Londres et à Washington qu’elles se ressentiront, mais bel et bien au Moyen Orient, là ou l’Iran a scellé des alliances avec le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza.
« Si l’ouest met la pression sur l’Iran, quelle que soit la pression, est ce que vous pensez que les iraniens vont réagir, ou ils vont attendre sans rien faire qu’on leur coupe la tête ? », réagit Hossam Zaki, le porte parole du ministre des affaires étrangères d’Egypte. « La réponse la plus probable, c’est qu’il va y avoir des représailles. Et où pensez vous qu’ils vont les faire? »

Les pays du Golfe en ont pris leur parti : selon eux, rien ne pourra arrêter l’Iran dans sa course à l’arme nucléaire, bien que ce dernier prétende encore que son programme nucléaire soit purement pacifique. Certains analystes prédisent qu’une course à l’armement va donc s’engager dans la région, et que des états vulnérables, comme le Barhain, pourraient bien avoir envie de proposer à des états qui possèdent la force nucléaire, d’installer des armes dissuasives chez eux.
« Je pense que les états du Golfe ont bien raison de repenser leurs stratégie sur l’hypothèse que l’Iran est sur le point de devenir une puissance nucléaire », indique Abdul Khaleq Abdullah, un professeur de sciences politiques à l’Université des Emirats Arabes. « La règle du jeu a changé. L’Iran oblige tout le monde dans la région à faire la course à l’armement »

Ce qui, à son tour, soulève de nouvelles inquiétudes.

Dans le journal Al Quds Al Arabi, par exemple, l’éditeur en chef Abdel-Beri Atwan disait récemment que « les régimes arabes, et tout particulièrement ceux du Golfe, vont se retrouver dans de nouvelles alliances contre l’Iran…au coté d’Israël ! »

Le responsable d’un éminent centre de recherche de Dubai affirme même qu’il vaut mieux que l’Ouest, ou Israël, attaque l’Iran, plutôt que de les laisser acquérir l’arme nucléaire.

Ce genre de propos, venant de personnalités arabes, était absolument impensable avant la révélation de l’existence du second centre de développement nucléaire, fin septembre 2009. Et même si ce ne sont encore que des propos isolés, ils démontrent que l’inquiétude est grandissante.

« Israël a les moyens d’attaquer, mais pas de tenir sur la longueur. Les Etats Unis ont les moyens d’attaquer et ils peuvent tenir » anticipe le chef de recherche et ancien diplomate Abdulaziz Sager. « La région pourra supporter des représailles iraniennes ponctuelles, pas un Iran nucléaire permanent. Je suis donc favorable à ce que le nettoyage soit fait (par Israël ou les Etats Unis), plutôt que de vivre le reste de ma vie sous le joug d’une hégémonie nucléaire imposée par l’Iran »

Et il est exact que la région se définie par de nombreuses rivalités entre les différentes capitales, leurs gouvernements, les différentes sectes religieuses, voire même entre les peuples et leurs leaders. Qu’un seul bouge, par exemple l’Iran, et on aura inévitablement une réaction en chaîne. Ce n’est pas la boîte de pandore de l’Irak – qui ne s’est jamais vraiment ouverte, mais ce pourrait être pire.

Aussi, plusieurs analystes sont ils d’accord avec mon analyse optimiste : la peur du nucléaire iranien pourrait bien donner des résultats positifs. Comme toujours, face à l’ennemi, on se serre les coudes et on s’entraide.

Par exemple l’Egypte et l’Arabie Saoudite pourraient bien intensifier leurs efforts pour se réconcilier avec la Syrie, qui s’est rapprochée de l’Iran quand ses liens avec les autres états Arabes se sont effilochés.

Par exemple encore, le journal Al Quds Al Arabi rapporte que les états du Golfe sont en train de prendre des mesures pour persuader la Russie et la Chine de stopper leur aide à l’Iran ! Mr. Atwan précise même que l’Arabie Saoudite a proposé aux russes de leur passer des commandes de plusieurs milliards de dollars d’armement pour qu’ils ne vendent pas à l’Iran des missiles sophistiqués. Les Etats du Golfe auraient également promis à la Chine un million de cartes de travail supplémentaires pour les travailleurs chinois dans la région.

Tout cela revient finalement à quoi ?

Les capitales arabes ont déjà accusé l’Iran d’envenimer volontairement les affrontements entre les rebelles shiites et le gouvernement du Yémen, et d’être derrière les récents conflits entre les musulmans shiites et sunnites au Barhain, en Arabie Saoudite et au Koweït.

L’Egypte accuse carrément l’Iran d’utiliser ses liens avec le Hamas pour miner la réconciliation entre les palestiniens, et ruiner les négociations avec Israël.

Est ce que vous ne sentez pas, comme moi, qu'il y a toujours quelqu'un pour jeter de l'huile sur le feu, dans cette région, et toujours le même peuple qui paye l'addition, les palestiniens.
Qui leur a interdit, en 1947, d'accepter l'état que les Nations Unies leur avait offert, et qu'ils réclament aujourd'hui à corps et à cri ?
Si cet état est sans aucune contestation vital, logique pour eux, en quoi l'était il moins il y a 60 ans ?
Qui leur a fait perdre ces 60 ans ?
Ceux là mêmes qui pourraient aujourd'hui les assister vers la paix, ou leur mettre d'éternels batons dans les roues, pourraient bien voir leur cruauté se retourner contre eux.

Fabriquer le baton pour se faire battre

Il y a un problème avec l'auto critique, la liberté d'expression, la pluralité des opinions, dans le conflit entre les Palestiniens et Israël.

D'un côté, un Etat hautement démocratique, où la liberté d'expression est élevée à un tel rang qu'une chaîne de télé nationale peut se permettre de diffuser un reportage sur les charges de corruption qui pèsent sur le Premier ministre en place. A l'heure d'audience la plus élevée !

Imaginez ça en France, sur France 2.

Dans cet Etat, des citoyens juifs, mais aussi arabes et chrétiens. Les chrétiens, on ne les entend pas trop. En revanche, les juifs, ça n'arrête pas ! Et comme l'intelligentsia est attentive, on entend aussi la voix des Arabes israéliens.
Aussi personne ne se prive de publier son point de vue dans les médias, points de vue qui couvrent à peu près tout le spectre des opinions possibles. Ca va de la négation de l'existence d'Israël (par des juifs israéliens), à l'idée qu’Israël a droit en gros à tout ce qui se trouve entre le Golfe Persique, la mer Rouge et le lac de Van au nord.

Ca va de la paix maintenant et à tout prix, à la paix oui mais, en passant par un état pour deux peuples, deux Etats pour deux peuples, et aussi "donnez leur les tas de cailloux qu'ils demandent, on y va jamais de toute façon, et laissez nous les bars et les restaurants à la mode de Tel Aviv". J'ai aussi entendu : "s'ils veulent un Etat, qu'ils le fassent déjà, qu'est ce qu'on a à voir là dedans".

En face, qu'est ce qu'on trouve ?

Une dictature armée qui fait régner l'ordre par la violence au nom d'une morale religieuse. C'est là qu'on assassine des jeunes filles parce qu'elles parlent au téléphone avec un inconnu, qu'on prend le pouvoir par la guerre civile, et que la corruption est si forte que des milliards que l'Europe leur envoie, il ne reste plus rien pour construire des égouts et une infrastructure vivable.

Dans ce contexte, comment voulez-vous que les opinions se fassent entendre ? Ceux qui contestent la politique du Hamas, ils sont combien ? Je l'ignore, et vous l'ignorez. Ceux qui trouvent qu'on ferait mieux de dépenser l'argent à faire du social qu'à acheter des roquettes (ça coûte combien, une roquette ?).

Le résultat, et là je m'adresse à tous les juifs qui critiquent Israël et sa politique, c'est que chaque critique venant des juifs et d'Israël devient immédiatement une arme entre les mains de l'ennemi qui veut détruire Israël, tandis que ceux qui critiquent le Hamas, le Fatah, ou les Palestiniens en général, ils n'ont rien à se mettre sous la dent. Ils doivent formuler leurs propres analyses, leurs propres raisonnements, lesquels ont forcément une portée limitée.

Chaque contestation venant d'un Israélien est immédiatement reprise par l'ensemble des médias pro-palestiniens. "Regardez, ce n'est pas nous qui le disons, ce sont les juifs eux-mêmes ! Vous voyez bien que ce sont des monstres !".

La partie est belle non ?

Au nom de notre liberté d'expression, nous donnons à l'ennemi une partie de ses meilleures armes.

Et au nom de leur totalitarisme, les Palestiniens dissidents sont censurés à la source.

Devrait-on, pour autant, arrêter de faire notre auto critique, et d'animer en interne notre éternel débat ? Déjà, c'est mal connaître les juifs que de s'imaginer qu'on puisse les empêcher de donner leur avis, et c'est encore plus mal les connaître que de s'imaginer qu'il se puisse en trouver deux qui pensent pareil. Ne dit-on pas qu'il y a autant de religions juives qu'il y a de juifs ?!

En tous cas, ces considérations me laissent un goût amer dans la bouche : les gouvernements israéliens sont bien mauvais dans leurs relations publiques avec le reste du monde, et ils ne comprennent même pas le prix qu'il leur en coûte.

Les palestiniens mettent la pédale douce sur le rapport Gaza

Dans un revirement astucieux, la délégation palestinienne auprès des nations unies (vous remarquerez que je n'ai pas mis de majuscules), a abandonné son intention de poursuivre Israël devant le conseil de sécurité.

Ibrahim Khraishi, l'ambassadeur palestinien des nations unies à Genève explique que les palestiniens "veulent tirer un bénéfice du rapport Goldstone et veulent donc une résolution forte de la part des nations unies et s'en servir de la meilleure façon".

Benjamin Netanyahu de son coté a mis en garde les palestiniens et les puissances internationales. S'ils soumettent au conseil de sécurité le rapport du juge Goldstone sur les crimes de guerre commis par les deux parties à Gaza lors de l'opération de représailles de janvier dernier, ils mettent en danger le droit d'Israël à la légitime défense, et de ce fait détruiront toutes chances de négociation de paix.

La transmission du rapport au conseil de sécurité fait peser un gros danger sur les Etats Unis et ses alliés pour les opérations en Afghanistan et en Iraq, ainsi que sur la lutte contre le terrorisme.

Les gouvernements arabes du moyen orient, principalement les très riches petits pays producteurs de pétrole, sont de plus en plus alarmés par un Iran nucléaire, et se retrouvent de fait du coté d'Israël.
Le danger le plus pressant, pour eux, serait la déstabilisation de la région dans le cas ou les pays de l'ouest font trop pression sur l'Iran. En revanche, si Israël et les Etats Unis attaquent l'Iran, les dangers de la riposte iranienne leur semblent tout à fait modérés.

On peut alors comprendre que les pays arabes fassent pression sur les palestiniens pour faire redescendre la pression sur Israël.

jeudi 1 octobre 2009

Vous savez ce qui se passe à Gaza vous ?

·         Il se passe des choses horribles à Gaza. J'ai fait un point, en mentionnant le rapport d'une ONG palestinienne. Si vous avez envie de lire le document original en Anglais, c'est ici : 



  • ·         Un mort et cinq blessés dans l’explosion d’un café. Le 5 février 2009, plusieurs hommes armés font exploser un café dans le quartier al-Remal, au centre de Gaza. Bilan un mort et 5 blessés.
  • ·         Le 14 février, une femme est abattue dans sa maison à al-Mughraga. Des militants armés s’entrainaient à quelques centaines de mètres de là.
  • ·         Samedi 7 mars, les bureaux de la télé al-Jazeera sont attaqués à l’explosif. Le personnel s’échappe, prévenu par un appel anonyme.
  • ·         Le 12 mars, une jeune femme, Tahani ‘Uda, est assassinée à Qalqiliya, étranglée par son frère pour « maintenir l’honneur familial »
  • ·         Deux enfants trouvent la mort en jouant avec une bombe trouvée à al-Zeitoun , une banlieue de Gaza le 21 mars. La police recherche les propriétaires de la bombe. (pourtant vous avez lu comme moi que les palestiniens ne dissimulent pas de bombes dans les zones ou il y a des civils, non ?)
  • ·         Le 24 mars, une femme est assassinée pour maintenir l’honneur de la famille. ‘Ula Hassan Safi, âgée de 31 ans, qui habitait à al-Maghazi a été transportée morte à l’hopital al-Aqsa , égorgée par plusieurs coups de couteau avec aussi des traces sur diverses parties du corps.
  • ·         Le centre de soin pour enfants de Jabalia a été mis à feu et détruit par des miliciens armés du Hamas dans la nuit du 16 avril. Trois civils, présents au moment de l’attaque, furent blessés.
  • ·         Le centre de soin avait déjà fait l’objet d’une violente attaque armée dans la matinée du 11 avril 2009.
  • ·         Mercredi 13 mai, un inconnu a entièrement détruit par le feu la voiture du procureur en chef des armées, au nord de Nablus.
  • ·         Un enfant de 13 ans tué dans l’explosion d’un missile caché dans sa maison à Khan Yunis. Le 17 mai dernier, Ahmed Ali Hamdan, 13 ans, est mort déchiqueté en jouant avec l’explosif qui était caché dans la maison de ses parents. (Israël a crié haut et fort que Hamas cache des missiles dans les habitations parmi les civils. Voilà un pauvre enfant qui aurait du écouter ce que disent les israéliens)
  • ·         Mardi 2 juin 2009, des hommes armés saccagent un café à Deir al-Balah, puis s’en prennent aux employés.  Ils versent du benzène sur eux, et en partant, jettent une grenade qui, par miracle, ne détonnera pas.
  • ·         Le 10 juin dernier, Sahdia Abu Sa'ad, une jeune femme de 21 ans, est assassinée pour maintenir l’honneur de sa famille. Selon l’ONG palestinienne PCHR, 8 personnes dont un enfant ont été assassinée depuis le début de l’année 2009 pour des faits semblables.
  • ·         Vendredi 24 juillet dernier, Jawdat al-Najar,de Jabalya, se rend à la police. Il vient d’assassiner sa fille Fadia. Motif : elle était au téléphone avec un homme.
  • ·         Le 14 août, des centaines de miliciens armés du Hamas encerclent une mosquée à l’heure de la prière. Ils donnent l’attaque au lance grenade, tuant 13 personnes, dont 1 enfant et font 60 blessés. Un membre du Hamas est tué par une grenade lancée de l’intérieur de la mosquée. (Je n’ai pas vu beaucoup de pro palestinien descendre dans les rues pour hurler au massacre, ni des musulmans scandalisés par la désacralisation d’un lieu saint, ni l’ONU dénoncer ce crime odieux. Il n’y a eu aucune dénonciation par les organisations de défense des droits de l’homme, ni par les ligues pro Palestine, et la presse n’a fait virtuellement aucun commentaire. Ais je raté quelque chose ?)
  • ·         Le 31 août, un palestinien est tué par balle au sud de Rafah. La police arrêtera peu après deux miliciens qui s’entrainaient avec des armes à feu non loin de là.

Les israéliens ne savent pas conduire

Dans un post précédents sur les deux roues et le danger des passages pour piétons, je vous disais brut de béton que les israéliens ne savent pas conduire.

Je persiste, et développe.

Ayant vécu à Los Angeles, à Paris et à Tel Aviv, j'ai une base de comparaison entre différents comportements routier.
Dans une autre vie, j'ai fait un peu de compétition de kart. Mais aussi une école de formule 3. Et beaucoup de moto, en tous terrain et sur route. J'ai eu ma première voiture - une voiture sans permis - à l'âge de 16 ans, mais en vrai, "j'empruntais" déjà la voiture de ma mère quand mes parents allaient au cinéma le soir. J'avais 12 ans. Je réparais mes mobylettes à l'âge de 14 ans, roulait en moto à 160 km/h et sans casque en toute légalité (dans les années 60, en France, le casque pour moto n'était pas encore obligatoire, et la vitesse n'était pas encore limitée).
Tout ça pour vous dire que j'ai une certaine expérience de tout ce qui tourne autour d'un moteur, et en tous cas assez pour porter un jugement argumenté sur la conduite des israéliens.

Quand je suis arrivé ici, les gens me disaient : attention, les israéliens roulent comme des fous ! "they are crazy" me mettaient en garde mes amis.
Well... je ne les ai pas spécialement trouvé fous. Je dirais plutôt inadaptés.
L'israélien moyen (l'autre aussi d'ailleurs) me paraît en effet aussi étrangé à l'automobile qu'il a entre les mains que moi du pilotage d'un Boing 747 à l'intérieur d'un hangar à avions.

Autrement dit, ils ne comprennent rien à leur voiture !

Il faut les voir s'y reprendre à 5 fois pour se garer dans une place immense ! Et je ne parle pas de cas isolé ! Ils comprennent tellement pas la taille de leur voiture qu'ils gardent des distances énormes, et bien sûr, ils ont du mal à se garer.

Un autre truc, et ça je ne connaissais pas, c'est leur hésitation. Ils arrivent à un carrefour, ils s'arrêtent. Ils réfléchissent : où je vais ? à gauche, tout droit ? Et les autres derrière qui klaxonnent comme des fous !

Ou alors ils paralysent ! Ca non plus je ne connaissais pas. Une voiture devant eux sort d'un parking en marche arrière. Il suffirait qu'ils se décalent légèrement sur l'autre file, et qu'ils continuent leur chemin. Non ! Ils peuvent pas. La voiture qui fait marche arrière (à la vitesse d'un fer à repasser en rodage, je précise), ils ne savent pas quoi en faire : ni ils vont se décaler, ni ils vont se mettre derrière et attendre, laissant la file de gauche libre pour les autres voitures. Ils s'arrêtent. Là. EN PLEIN MILLIEU DE LA RUE, à cheval sur les deux files ! Et les autres derrière qui klaxonnent comme des fous !

Alors c'est rigolo. Tandis qu'à Paris un bouchon c'est un bouchon, c'est à dire 3 milliards de voitures devant nous jusqu'à l'autre bout de la ville, à Tel Aviv, il y a des bouchons artificiels ! En scooter, on voit ça toute la journée : on remonte une file de voitures, et 4 voitures plus loin, la route est totalement libre : c'était un type qui se garait, l'autre derrière qui s'est coincé derrière lui parce qu'il regardait ailleurs, et les deux zigotos sont là paralysés à réfléchir à ce qu'il faut faire. Ca peut durer 5 minutes, la réflexion ! A la fin, ils finissent par comprendre que le type derrière, il doit reculer, et le type devant, de toutes façons, il avait assez de place pour reculer - mais il connaît pas la taille de sa voiture alors il osait pas.

Les feux rouges, c'est le pompon ! A Paris, quand ça passe au vert, les gens avancent. Ils traînent pas. Sauf le dimanche, les conducteurs du dimanche, ou les provinciaux parce qu'ils vivent à un rythme qui leur permet de prendre leur temps. A Tel Aviv, ce sont des provinciaux du dimanche. Sauf qu'ils habitent à Tel Aviv et donc ils conduisent comme ça toute la journée, tous les jours.
Bref, quand ça passe au vert, on dirait qu'ils attendent que ça passe à vert clair, ou vert d'eau, ou je sais pas quoi, mais en tous cas ILS BOUGENT PAS !
Et les autres derrières, ils klaxonnent comme des fous !
Mais les autres qui klaxonnent, qu'est ce que vous croyez qu'ils font, quand ils ont enfin réussi à réveiller le premier de la file qui s'était endormi ? ILS FONT COMME LUI ! ILS DORMENT ! C'est à se demander s'ils klaxonnent pas pour prendre la place du dormeur...

Ils comprennent tellement pas ce qu'est une voiture, que la municipalité a fait des feux rouges pour qu'aucune voiture ne se croise. A Los Angeles, quand ça passe au vert - et partout en France aussi, et qu'on veut tourner à gauche, on avance doucement, et quand il n'y a rien en face, on tourne. A Tel Aviv, ça n'existe pas. Nulle part. Ils ont trop peur de ce qui pourrait se passer si un type pouvait tourner à gauche alors que les voitures qui viennent en face ont le feu vert. Franchement, ils ont raison. Quels conducteurs...

Et les files de voiture, un vrai poème. Déjà, ils roulent entre les files. Une seule voiture, ça rempli une route à deux voies sans problème. Mais le pire, c'est qu'ils changent de file sans même savoir pourquoi ! Je veux dire par là que c'est presque impossible de deviner si une voiture va tourner à droite ou à gauche en fonction de la file ou elle se trouve : tout est possible ! et je dis bien : TOUT ! Des voitures qui accélèrent pour se glisser dans un trou entre deux voitures sur la file de gauche, alors que 10 mètres plus loin elles doivent tourner à droite, c'est 10 fois par jour !

Mais avec les files, le plus drôle, c'est l'hésitation. Je vous disais plus haut que les israéliens, au volant, ils hésitent. Alors on les voit changer trois fois de file alors que clairement, il n'y a personne à doubler. Juste parce qu'ils ne savent pas exactement ce qu'ils vont faire au prochain carrefour.
On a l'impression de voir un violon sur le toit : d'un coté, je dois aller là. Oui mais d'un autre, il faut que je fasse ça. Oui mais d'un autre coté, je risque d'avoir besoin de m'arrêter. Oui mais d'un autre coté je dois passer chez ma belle mère. Et la voiture, elle suit...

Quand il y a un gros carrefour avec 5 ou 6 files de circulation, toutes les voitures changent de file 4 fois avant d'arriver au feu rouge : c'est un vrai ballet de voiture !

Au volant, ils sont tellement pas à ce qu'ils font, je me demande où ils sont. On les voit tourner à gauche avec un sandwich dans la main et le téléphone coincé sur l'autre épaule. C'est pas que ce soit dangereux, parce que de toutes façons, ils roulent à 2 km/h dans les virages.
Mais il y a une chose dans leur conduite que je ne rencontre pas à Paris. A Tel Aviv, les automobilistes ne sont pas agressifs. Ils ne sont pas méchants et hargneux. A Paris, quand je veux tourner à droite et que je dois changer de file, je mets mon clignotant. 9 fois sur 10, le type derrière, il accélère pour m'empêcher de passer. ou alors les camions me collent aux fesses parce que j'ai le malheur de rouler à la vitesse limitée, et ça les agresse. A Tel Aviv, je n'ai jamais vu ça. Quand je mets mon clignotant, le type derrière, il ralenti et il me laisse changer de file. Et les bus, ils cherchent pas à me faire des vacheries comme à Paris.
Rien n'est parfait n'est ce pas....

mercredi 30 septembre 2009

LE rapport Goldstone

J'ai entendu et lu beaucoup de choses sur ce rapport. Les commentaires du juge Goldstone, ceux de sa fille, ceux des officiels israéliens et américains. J'ai lu les journalistes qui le défendent, et ceux qui le détruisent. Ceux qui recommandent d'y répondre, et ceux qui veulent le faire disparaitre.

Je n'ai trouvé aucune critique argumentée. Alors je me suis dit qu'il fallait bien que quelqu'un se colle à faire ce sale boulot.

575 pages. Ouch ! Ca fait mal. Je n'irai jamais jusqu'au bout, et je comprends pourquoi aucun journaliste n'a trouvé le temps de le passer à la loupe.

Enfin c'est pas grave, je m'arrêterai quand j'en aurai marre. Et puis si quelqu'un me lit, m'étonnerait qu'il aura lui aussi le courage de lire la critique d'un pavé de 575 pages...

Autant le dire tout de suite, je poursuis deux objectifs dans cette lecture.
1- je veux voir si le rapport est vraiment, comme le dénoncent les Etats Unis et Israël, honteusement anti-israélien, et jusqu'à quel point, et
2- même si c'est le cas, est ce qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain, ou est ce qu'il y a matière à débat.

Je respire un bon coup, parce qu'il faut du courage, et j'attaque avec la page 2, c'est à dire le sommaire.

Ca commence plutôt mal.


  • Le chapitre 3 parle des évènements qui se sont produits entre le cessez le feu du 18 juin 2008 et le début des opérations militaires du 27 décembre.

Quoi ? Les plus de 8000 rockets et obus de mortier lancés exclusivement contre la population civile, ils sont rayés d'un coup de crayon ? Pourtant, ça fait 8000 crimes contre l'humanité, ces tirs sur des civils ! C'est pas parce que l'ONU a juste oublié de les dénoncer que le rapport ne devait pas en tenir compte. Incroyable.

Je continue.

  • Chapitre 4 : territoire palestinien occupé, la bande de Gaza. Ah bon ? Et le retrait unilatéral par Israël, tellement critiqué ? Peut être le rapport voulait-il parler de l'occupation de Gaza par le Hamas, qui s'est fait par la force ? Je suis sarcastique.


  • Chapitre 8 : obligation des groupes palestiniens armés de prendre les mesures pour protéger la population civile. Fair enough.


  • Chapitre 9 : obligation d'Israël de prendre les mesures pour protéger la population et les biens civils à Gaza. OK, rien à dire.

Mais là, j'attendais : paragraphe 10, obligation des groupes palestiniens armés de prendre les mesures pour protéger la population civile Israélienne. Pas vous ?
Et puis ensuite je m'attendais à un paragraphe 11 qui dirait : obligation d'Israël pour prendre les mesures pour protéger la population et les biens en Israël !

Et bien rien.
C'est incroyable ça !
Les groupes armés palestiniens doivent protéger les civils palestiniens. Israël doit protéger les civils palestiniens. Et pas un mot sur les civils Israéliens ? Il avait quoi en tête le juge Goldstone là ?
J'ai lu jusqu'au bout du sommaire pour être sûr que je ne rêvais pas, et je vous promet qu'il n'y a pas un seul paragraphe sur la protection des civils israéliens. D'ailleurs je vous mets le lien, vous verrez vous même, c'est pages 2 et 3.

Mr Goldstone, ils méritent pas un paragraphe les civils israéliens ? deux paragraphes pour les civils palestiniens, rien pour les israéliens....

Les palestiniens ont des obligations vis à vis des civils palestiniens, je vous l'accorde. Mais si les israéliens ont des obligations vis à vis des civils palestiniens, alors il en va de même pour les forces armées palestiniennes ! : ils doivent eux aussi avoir des obligations vis à vis des civils israéliens.

Quand le droit n'est pas le même pour tous, il n'y a plus de droit ! Ts...ts...c'est pas clair ça.

Allez on reprend.


  • Chapitre XI : attaques délibérées contre la population civile.
Ah je me dis : enfin, on va parler des 8000 rockets et obus sur les civils Israéliens ! Je me déplace vers le chapitre XI (c'est page 15 n°43 pour ceux qui veulent suivre), et là... rien. Pas de civils israéliens, pas de rockets, on ne parle QUE des attaques délibérées contre les civils palestiniens.

Alors là je vous demande pardon, mais vous poussez le bouchon un peu loin Mr le juge. RIEN sur les attaques délibérées contre la population civile israélienne ????? Mais vous vivez sur quelle planète ? Vous n'avez jamais entendu parlé du conflit ? On vous a parachuté là bas sans vous prévenir ? Attendez je rêve là ! Pas un seul jour ne s'est passé sans qu'on mentionne des rockets qui s'abattent sur le sud d'Israël, et les sirènes qui retentissent, et les enfants qui ont peur, qui courrent dans les abris, et la population traumatisée, et le commerce de Sdérot totalement sinistré au point que par solidarité, les habitants de la région sont partis faire leurs courses là bas. Au point que Tel Aviv a organisé en ville un marché pour que les marchands de Sdérot viennent vendre leur marchandise, à grand renfort de publicité. Au point que pas une seule semaine ne s'écoulait sans qu'on lise dans la presse : "mais que fait notre gouvernement ? Combien de temps va-il encore supporter ces tirs quotidiens sur notre population ?"
Vous mentionnez qu'en un seul jour, ils ont lancé 90 rockets sur nos civils ! 90 Mr Goldstone ! Vous comprenez ce que vous écrivez ? Si vous aviez habité là bas, avec votre famille, vous seriez resté sans rien dire ? 

En tous cas, une chose n'est pas contestable : on est passé de 8000 rockets et mortars depuis 2001, avec un pic à 90 rockets dans une seule journée à moins de 200 depuis la fin de l'offensive. Et si vous vouliez regarder la réalité en face, vous admettriez que Israël a fait ce qu'il fallait pour protéger sa population et a obtenu un résultat éclatant, vu la difficulté de la tâche. Ah j'oubliais : la protection de la population civile israélienne n'est pas à l'ordre du jour de votre rapport.

Si notre premier ministre était plus astucieux, il aurait posé la question aux états qui étaient présents, lors de sa tribune à l'ONU, au lieu de présenter ses arguments discutables. Il aurait posé la question clef : qu'auriez vous fait à notre place, si votre population était sous les bombes ? Que pensez vous que nous aurions du faire ? Rien ? J'aurai été à sa place, j'aurai forcé les états présents à réagir.

En tous cas, une chose est certaine et ne fait pas l'ombre d'un doute : je ne suis même pas encore à la fin du sommaire qu'il apparaît de façon éclatante que ce rapport est truqué, faussé, biaisé, appelez ça comme vous voulez, en défaveur d'Israël ! C'est assez honteux, quand on met vraiment le nez dessus, qu'un organisme international, et qu'un juge qui a fait ses preuves, se livrent à des exercices aussi ouvertement vicieux. Et dire que la fille de ce juge a affirmé que si son père n'avait pas présidé cette commission, le rapport aurait été dix fois plus défavorable à Israël.

Bref, je reprends la lecture, mais je veux vous faire partager mon sentiment, à ce point : au delà des affirmations des uns et des autres, je viens de constater par moi même que Israël est vraiment victime d'un acharnement de l'ONU et de ses organes humanitaires.

Suite à plus tard.


Les passages protégés de Tel Aviv

C'est la deuxième fois que je vois ça : un scooter et son conducteur par terre. Et paf !

Et dire que c'est la faute à la mairie de Tel Aviv... C'est dur de se retrouver sur le carreau à cause de la mairie non ?
Surtout quand on est en scooter.

L'histoire est simple : la peinture blanche qui sert à tracer les passages pour piétons est glissante. Dans un pays ou il pleut, les deux roues redoublent de prudence, parce que la perte d'adhérence, c'est vite fatal.
A Tel Aviv, il pleut pas !
Et pourtant, il faut faire hyper attention parce que les passages pour piétons, ils sont toujours aux croisements. Et aux croisements, c'est souvent là qu'on tourne.
Comme j'ai un peu beaucoup d'expérience avec les deux roues, j'ai vite percuté sur les glissements sournois de ma roue arrière, et j'ai ajusté ma vitesse "accordingly". Mais les Israéliens, eux, ils ne savent pas conduire ! Alors soit ils tournent à la vitesse d'un escargot, soit ils se retrouvent le cul sur le macadam.

Pourtant à Paris, à Londres, à Los Angeles et à New York, la peinture blanche, elle est rugueuse, elle accroche, elle tient aux pneus.

Je me suis demandé d'où vient l'anomalie. Je connais des villes, Paris est un exemple, ou tout est fait pour décourager les voitures. Je ne savais pas qu'une municipalité tenterait de décourager les deux roues !

Donc ce n'est pas délibéré. Le maire de Tel Aviv n'a pas demandé à ses services de coller de la peinture glissante sur les pavés pour punir les deux roues. Après tout, nous sommes économiques, peu pollueurs, et nous n'encombrons pas les rues. Les bouchons, c'est pas nous.

J'ai plusieurs pistes.

La première, le responsable des travaux et entretiens de la voirie est un imbécile : il ne comprends rien. Possible, mais comme je ne le connais pas, je ne peux rien affirmer.
Ou alors c'est un fainéant : au lieu de lire les 100 pages du cahier des charges que son boss lui a refilé pour choisir la peinture qui ne glisse pas, qui ne s'efface pas trop vite, il s'est contenté de commander la peinture chez son fournisseur habituel, lequel lui a refilé ce qu'il avait sous la main.
Ou alors il est corrompu. Un fournisseur lui a glissé un billet pour qu'il commande sa marchandise, au mépris des règles de sécurité des usagers.
A moins qu'il soit radin : la bonne peinture qui tenait le choc aux attaques du soleil et de la chaleur valait trop cher, alors il a fait des économies. Bonjour les économies, ça fait des scooters par terre, des vêtements déchirés, et des bleus. Si c'est pas pire.
Peut être qu'il s'en fout royalement. Il a peut être pris ça par dessus la jambe, et il s'est dit ça ou une autre, c'est pareil, il n'y a pas de conséquences.

Je ne connais pas le fin mot de l'histoire. Mais ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a un type à la mairie qui a le cul assis sur une chaise et qui a fait le mauvais choix de peinture. Je suis nouvel immigrant, alors je ne sais pas depuis quand ça dure, ni quand il est prévu de repeindre ces bandes blanches.
Parce que je vous ai pas tout dit : en plus d'être dangereuses, elles commencent à s'éffacer.

Ouf !

C'est tellement facile de créer son blog aujourd'hui, que ça en devient paralysant. Surtout si on décide de se documenter un peu : choisir un outil gratuit comme Google, ou un payant plus pro plus propre avec son propre nom de domaine ? Finalement, j'ai décidé que la solution pro mettait la barre un peu haut sur la prétention de mon blog ! : de quoi aurais je l'air si j'ai tout juste 10 lecteurs dont 7 parmi mes oncles et mes tantes ?

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