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vendredi 2 octobre 2009

La géo politique, c'est plus fort que la politique, ou : le père noël est il arrivé ?

Est-ce que vous pouvez croire ça ? La menace nucléaire de l’Iran pourrait aboutir là ou la diplomatie a échoué ?

Voilà une bonne nouvelle, à la demande d'un de mes premiers lecteurs.

Les petits Etats Arabes, riches producteurs de pétrole, sont très inquiets. Et pas seulement à cause de la menace nucléaire iranienne, qui représente un grand danger pour eux.

Ce qui les préoccupe, c’est que la pression inévitable que les Etats Unis et les européens vont devoir exercer sur l’Iran menace de déstabiliser toute la région.

Les conséquences de ces pressions, ce n’est pas à Londres et à Washington qu’elles se ressentiront, mais bel et bien au Moyen Orient, là ou l’Iran a scellé des alliances avec le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza.
« Si l’ouest met la pression sur l’Iran, quelle que soit la pression, est ce que vous pensez que les iraniens vont réagir, ou ils vont attendre sans rien faire qu’on leur coupe la tête ? », réagit Hossam Zaki, le porte parole du ministre des affaires étrangères d’Egypte. « La réponse la plus probable, c’est qu’il va y avoir des représailles. Et où pensez vous qu’ils vont les faire? »

Les pays du Golfe en ont pris leur parti : selon eux, rien ne pourra arrêter l’Iran dans sa course à l’arme nucléaire, bien que ce dernier prétende encore que son programme nucléaire soit purement pacifique. Certains analystes prédisent qu’une course à l’armement va donc s’engager dans la région, et que des états vulnérables, comme le Barhain, pourraient bien avoir envie de proposer à des états qui possèdent la force nucléaire, d’installer des armes dissuasives chez eux.
« Je pense que les états du Golfe ont bien raison de repenser leurs stratégie sur l’hypothèse que l’Iran est sur le point de devenir une puissance nucléaire », indique Abdul Khaleq Abdullah, un professeur de sciences politiques à l’Université des Emirats Arabes. « La règle du jeu a changé. L’Iran oblige tout le monde dans la région à faire la course à l’armement »

Ce qui, à son tour, soulève de nouvelles inquiétudes.

Dans le journal Al Quds Al Arabi, par exemple, l’éditeur en chef Abdel-Beri Atwan disait récemment que « les régimes arabes, et tout particulièrement ceux du Golfe, vont se retrouver dans de nouvelles alliances contre l’Iran…au coté d’Israël ! »

Le responsable d’un éminent centre de recherche de Dubai affirme même qu’il vaut mieux que l’Ouest, ou Israël, attaque l’Iran, plutôt que de les laisser acquérir l’arme nucléaire.

Ce genre de propos, venant de personnalités arabes, était absolument impensable avant la révélation de l’existence du second centre de développement nucléaire, fin septembre 2009. Et même si ce ne sont encore que des propos isolés, ils démontrent que l’inquiétude est grandissante.

« Israël a les moyens d’attaquer, mais pas de tenir sur la longueur. Les Etats Unis ont les moyens d’attaquer et ils peuvent tenir » anticipe le chef de recherche et ancien diplomate Abdulaziz Sager. « La région pourra supporter des représailles iraniennes ponctuelles, pas un Iran nucléaire permanent. Je suis donc favorable à ce que le nettoyage soit fait (par Israël ou les Etats Unis), plutôt que de vivre le reste de ma vie sous le joug d’une hégémonie nucléaire imposée par l’Iran »

Et il est exact que la région se définie par de nombreuses rivalités entre les différentes capitales, leurs gouvernements, les différentes sectes religieuses, voire même entre les peuples et leurs leaders. Qu’un seul bouge, par exemple l’Iran, et on aura inévitablement une réaction en chaîne. Ce n’est pas la boîte de pandore de l’Irak – qui ne s’est jamais vraiment ouverte, mais ce pourrait être pire.

Aussi, plusieurs analystes sont ils d’accord avec mon analyse optimiste : la peur du nucléaire iranien pourrait bien donner des résultats positifs. Comme toujours, face à l’ennemi, on se serre les coudes et on s’entraide.

Par exemple l’Egypte et l’Arabie Saoudite pourraient bien intensifier leurs efforts pour se réconcilier avec la Syrie, qui s’est rapprochée de l’Iran quand ses liens avec les autres états Arabes se sont effilochés.

Par exemple encore, le journal Al Quds Al Arabi rapporte que les états du Golfe sont en train de prendre des mesures pour persuader la Russie et la Chine de stopper leur aide à l’Iran ! Mr. Atwan précise même que l’Arabie Saoudite a proposé aux russes de leur passer des commandes de plusieurs milliards de dollars d’armement pour qu’ils ne vendent pas à l’Iran des missiles sophistiqués. Les Etats du Golfe auraient également promis à la Chine un million de cartes de travail supplémentaires pour les travailleurs chinois dans la région.

Tout cela revient finalement à quoi ?

Les capitales arabes ont déjà accusé l’Iran d’envenimer volontairement les affrontements entre les rebelles shiites et le gouvernement du Yémen, et d’être derrière les récents conflits entre les musulmans shiites et sunnites au Barhain, en Arabie Saoudite et au Koweït.

L’Egypte accuse carrément l’Iran d’utiliser ses liens avec le Hamas pour miner la réconciliation entre les palestiniens, et ruiner les négociations avec Israël.

Est ce que vous ne sentez pas, comme moi, qu'il y a toujours quelqu'un pour jeter de l'huile sur le feu, dans cette région, et toujours le même peuple qui paye l'addition, les palestiniens.
Qui leur a interdit, en 1947, d'accepter l'état que les Nations Unies leur avait offert, et qu'ils réclament aujourd'hui à corps et à cri ?
Si cet état est sans aucune contestation vital, logique pour eux, en quoi l'était il moins il y a 60 ans ?
Qui leur a fait perdre ces 60 ans ?
Ceux là mêmes qui pourraient aujourd'hui les assister vers la paix, ou leur mettre d'éternels batons dans les roues, pourraient bien voir leur cruauté se retourner contre eux.

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