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mercredi 30 septembre 2009

Les passages protégés de Tel Aviv

C'est la deuxième fois que je vois ça : un scooter et son conducteur par terre. Et paf !

Et dire que c'est la faute à la mairie de Tel Aviv... C'est dur de se retrouver sur le carreau à cause de la mairie non ?
Surtout quand on est en scooter.

L'histoire est simple : la peinture blanche qui sert à tracer les passages pour piétons est glissante. Dans un pays ou il pleut, les deux roues redoublent de prudence, parce que la perte d'adhérence, c'est vite fatal.
A Tel Aviv, il pleut pas !
Et pourtant, il faut faire hyper attention parce que les passages pour piétons, ils sont toujours aux croisements. Et aux croisements, c'est souvent là qu'on tourne.
Comme j'ai un peu beaucoup d'expérience avec les deux roues, j'ai vite percuté sur les glissements sournois de ma roue arrière, et j'ai ajusté ma vitesse "accordingly". Mais les Israéliens, eux, ils ne savent pas conduire ! Alors soit ils tournent à la vitesse d'un escargot, soit ils se retrouvent le cul sur le macadam.

Pourtant à Paris, à Londres, à Los Angeles et à New York, la peinture blanche, elle est rugueuse, elle accroche, elle tient aux pneus.

Je me suis demandé d'où vient l'anomalie. Je connais des villes, Paris est un exemple, ou tout est fait pour décourager les voitures. Je ne savais pas qu'une municipalité tenterait de décourager les deux roues !

Donc ce n'est pas délibéré. Le maire de Tel Aviv n'a pas demandé à ses services de coller de la peinture glissante sur les pavés pour punir les deux roues. Après tout, nous sommes économiques, peu pollueurs, et nous n'encombrons pas les rues. Les bouchons, c'est pas nous.

J'ai plusieurs pistes.

La première, le responsable des travaux et entretiens de la voirie est un imbécile : il ne comprends rien. Possible, mais comme je ne le connais pas, je ne peux rien affirmer.
Ou alors c'est un fainéant : au lieu de lire les 100 pages du cahier des charges que son boss lui a refilé pour choisir la peinture qui ne glisse pas, qui ne s'efface pas trop vite, il s'est contenté de commander la peinture chez son fournisseur habituel, lequel lui a refilé ce qu'il avait sous la main.
Ou alors il est corrompu. Un fournisseur lui a glissé un billet pour qu'il commande sa marchandise, au mépris des règles de sécurité des usagers.
A moins qu'il soit radin : la bonne peinture qui tenait le choc aux attaques du soleil et de la chaleur valait trop cher, alors il a fait des économies. Bonjour les économies, ça fait des scooters par terre, des vêtements déchirés, et des bleus. Si c'est pas pire.
Peut être qu'il s'en fout royalement. Il a peut être pris ça par dessus la jambe, et il s'est dit ça ou une autre, c'est pareil, il n'y a pas de conséquences.

Je ne connais pas le fin mot de l'histoire. Mais ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a un type à la mairie qui a le cul assis sur une chaise et qui a fait le mauvais choix de peinture. Je suis nouvel immigrant, alors je ne sais pas depuis quand ça dure, ni quand il est prévu de repeindre ces bandes blanches.
Parce que je vous ai pas tout dit : en plus d'être dangereuses, elles commencent à s'éffacer.

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