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lundi 26 octobre 2009

Descartes et moi



J'habite le meilleur quartier de Tel Aviv.
La plus belle rue du quartier.
Le plus bel immeuble de la rue.
Le plus bel appartement de l'immeuble.

Mais ce n'est pas le plus bel appartement de la rue.
Ni le plus bel immeuble du quartier.
Ni la plus belle rue de Tel Aviv.
Ni le plus beau quartier.

jeudi 15 octobre 2009

Madonna : "Tel Aviv is the energy center of the world!"

Lors de son dernier concert à Tel Aviv, Madonna a clamé que selon elle, Tel Aviv est le centre du monde pour son énergie.


La perception d'une artiste internationale comme Madonna, qui vit à Los Angeles, la ville du monde qui abrite des énergies créatives immenses et sans cesse renouvelées, donne à réfléchir.
Israël est, après les États Unis, le pays au monde qui a donné le jour au plus grand nombre de Start Up. Il y a donc indiscutablement une énergie créative gigantesque dans ce pays composé de plus de 100 nationalités on l'on parle chaque jour plus de 70 langues, dans un mouchoir de poche.



Ada Yonath, une israélienne que son entourage qualifiait volontiers d'utopique dans ses recherches, vient de recevoir un prix Nobel de chimie.





Et quel état Albert Einstein a t-il jugé capable de mériter ses archives, ses recherches, ses travaux ? Israël et l'université de Jérusalem.

Cette énergie est parfaitement palpable à Tel Aviv, la ville qui ne dort jamais. Plusieurs choses frappent lorsqu'on se promène dans les rues de Tel Aviv, de jour comme de nuit. D'abord, il y a beaucoup de monde, dans les rues, dans les magasins, aux terrasses des cafés, dans les restaurants, sur les bancs, en vélo et dans les bus. Beaucoup de monde, beaucoup de jeunes. Connaissant le faible chiffre du chômage de Tel Aviv, on peut se demander ce que tout se monde fait là, à discuter aux terrasses des cafés pendant des heures, à marcher dans les rues en groupes bavards, à remplir les tables des restaurants à la mode. Qui sont ils, que font ils, pourquoi ne sont ils pas au bureau ou à leur travail ?
Je n'ai jamais obtenu de réponse satisfaisante à cette question. La plus vraisemblable est que de ces réunions informelles, des ces groupes de copains qui déambulent, jaillit l'énergie créatrice qui nourrit le génie High Tech et entrepreneur d'Israël.

Un domaine m'a toujours amusé, concernant Israël, c'est son agriculture. On est loin du High Tech, des Yuppies de Tel Aviv et des grosses têtes des prestigieuses universités. A moins que...
Israël est le leader mondial de l'irrigation d'eau. Leader de la micro irrigation qui permet d'apporter au pied d'une plante exactement la quantité d'eau dont elle a besoin, et de faire ainsi l'économie de 70% d'eau gaspillée dans l'arrosage traditionnel. Il apporte ainsi aux pays en voie de développement un savoir faire précieux, acquis dans le désert du Negev, ou les expérimentations techniques, les cultures impossibles, font le lot quotidien des chercheurs, agronomes, agriculteurs et habitants des kibboutz.

Les pays arabes, malgré le boycott des produits israéliens, sont très demandeurs de ces produits d'irrigation et en achètent pour quelques 600 millions de dollars par an.

L'énergie créative d'Israël brise tous les boycotts !

dimanche 11 octobre 2009

Je veux mes saucisses

J'ai été éduqué dans le respect d'un concept simple. Une saucisse, quel que soit l'endroit ou on l'achète, obéit à des règles strictes et indiscutables. Autrement dit, en langage juridique, on dira que une saucisse c'est une saucisse et c'est tout.




Ensuite, selon le commerçant chez qui on l'achète, elle sera meilleure ou moins bonne. Vivre dans le merveilleux monde des saucisses, ça forme un homme.

Il y a la saucisse de Toulouse, la saucisse de Francfort, la saucisse de Morteau, la saucisse de Strasbourg (je ne veux pas avoir l'air de faire du Forest Gump alors je vais sauter saucisse), l'andouillette, l'andouille, celle de Montbéliard, de Molène, le boudin noir, le boudin blanc, la merguez, le chorizo, les crépinettes, les chipolatas et toutes celles que j'oublie et qui me pardonneront.

Hélas, je vis en Israël, et le moins qu'on puisse dire, ce n'est pas le pays de la saucisse, (et l'ONU qui ne dit rien) Certes il y a d'autres avantages, mais là, on parle de saucisses.

Hier j'ai mangé une assez bonne pizza. tomate fromage pepperoni. Sur la terrasse, en train d'attendre leur commandes, il y avait des couples, genre High Tech/ Start Up/ créatifs/ et professions libérales, et j'ai compté 5 poussettes, plus environ une dizaine d'enfants qui mangeaient ou jouaient, dans le brouhaha général. Je croyais que les Yuppies n'avaient pas le droit de faire des enfants au risque de perdre leur statut social.
Bref le pepperoni avait un peu le goût de pepperoni, ce qui n'excuse pas les lacunes du pays - en matière de saucisse.



Au super marché, les saucisses labellisés merguez ont un goût qui ne ressemble à rien. Certaines n'ont même pas de goût du tout. Celles qui ressemblent à des saucisses de Francfort ont le goût de morteau, et les autres, sans vraiment de personnalité, ont un goût qui oscille entre rien et pas grand chose. Que les âmes sensibles ne lisent pas ceci : dans la plupart des saucisses, il y a un peu de sucre. Assez pour le sentir. C'est carrément dégoûtant.

Selon moi, quand on vient en Israël, il faut saucisses emporter, pour ne pas perdre ses repères.

dimanche 4 octobre 2009

Tableau de naissance

En Israël, quand une personne décède, on colle un panneau à la porte de l'immeuble ou de la boutique pour annoncer le décès.
En tant que nouvel immigrant, j'ai tout d'abord été étonné du fait, mais certainement pas longtemps. Après tout, dans un quartier, tout le monde se connait, et sans cette annonce, il pourrait se passer plusieurs jours avant que la mort d'un voisin soit portée à la connaissance de gens qu'ils croisait journellement sans pourtant forcément être leur intime.

En revanche, je m'étonne que personne n'ait encore institué le même panneau pour annoncer les naissances !

C'est triste de voir un papier encadré de noir collé à une devanture : on comprend tout de suite de quoi il s'agit, même si on n'est pas du coin et qu'on a rien à voir avec la personne qui est morte. Ca ferait un peu de joie de voir aussi des affiches annonçant les naissances.

Il y en a eu deux dans ma rue en l'espace de quelques semaines. Ca fait plaisir.

La première, ce sont mes voisins du dessous, donc forcément, nous avons suivi l'évolution. Mais ça n'a pas suffit : on a appris l'heureux évènement avec 8 jours de retard - hasard des croisements dans l'escalier. Un peu plus loin dans la rue, j'ai vu régulièrement passer une asiatique, et son ventre arrondi. L'autre jour, je vois passer une vieille dame asiatique elle aussi, très soigneusement habillée de vêtements traditionnels, que je n'avais jamais vu auparavant. Je me suis tout de suite dit : tiens, la femme asiatique a du accoucher, et voilà sa maman qui vient visiter le bébé. J'avais raison : j'ai croisé aujourd'hui le couple, et de toute évidence, la maman n'est plus enceinte.

A quand les panneaux de naissance dans les rues d'Israël ?

jeudi 1 octobre 2009

Les israéliens ne savent pas conduire

Dans un post précédents sur les deux roues et le danger des passages pour piétons, je vous disais brut de béton que les israéliens ne savent pas conduire.

Je persiste, et développe.

Ayant vécu à Los Angeles, à Paris et à Tel Aviv, j'ai une base de comparaison entre différents comportements routier.
Dans une autre vie, j'ai fait un peu de compétition de kart. Mais aussi une école de formule 3. Et beaucoup de moto, en tous terrain et sur route. J'ai eu ma première voiture - une voiture sans permis - à l'âge de 16 ans, mais en vrai, "j'empruntais" déjà la voiture de ma mère quand mes parents allaient au cinéma le soir. J'avais 12 ans. Je réparais mes mobylettes à l'âge de 14 ans, roulait en moto à 160 km/h et sans casque en toute légalité (dans les années 60, en France, le casque pour moto n'était pas encore obligatoire, et la vitesse n'était pas encore limitée).
Tout ça pour vous dire que j'ai une certaine expérience de tout ce qui tourne autour d'un moteur, et en tous cas assez pour porter un jugement argumenté sur la conduite des israéliens.

Quand je suis arrivé ici, les gens me disaient : attention, les israéliens roulent comme des fous ! "they are crazy" me mettaient en garde mes amis.
Well... je ne les ai pas spécialement trouvé fous. Je dirais plutôt inadaptés.
L'israélien moyen (l'autre aussi d'ailleurs) me paraît en effet aussi étrangé à l'automobile qu'il a entre les mains que moi du pilotage d'un Boing 747 à l'intérieur d'un hangar à avions.

Autrement dit, ils ne comprennent rien à leur voiture !

Il faut les voir s'y reprendre à 5 fois pour se garer dans une place immense ! Et je ne parle pas de cas isolé ! Ils comprennent tellement pas la taille de leur voiture qu'ils gardent des distances énormes, et bien sûr, ils ont du mal à se garer.

Un autre truc, et ça je ne connaissais pas, c'est leur hésitation. Ils arrivent à un carrefour, ils s'arrêtent. Ils réfléchissent : où je vais ? à gauche, tout droit ? Et les autres derrière qui klaxonnent comme des fous !

Ou alors ils paralysent ! Ca non plus je ne connaissais pas. Une voiture devant eux sort d'un parking en marche arrière. Il suffirait qu'ils se décalent légèrement sur l'autre file, et qu'ils continuent leur chemin. Non ! Ils peuvent pas. La voiture qui fait marche arrière (à la vitesse d'un fer à repasser en rodage, je précise), ils ne savent pas quoi en faire : ni ils vont se décaler, ni ils vont se mettre derrière et attendre, laissant la file de gauche libre pour les autres voitures. Ils s'arrêtent. Là. EN PLEIN MILLIEU DE LA RUE, à cheval sur les deux files ! Et les autres derrière qui klaxonnent comme des fous !

Alors c'est rigolo. Tandis qu'à Paris un bouchon c'est un bouchon, c'est à dire 3 milliards de voitures devant nous jusqu'à l'autre bout de la ville, à Tel Aviv, il y a des bouchons artificiels ! En scooter, on voit ça toute la journée : on remonte une file de voitures, et 4 voitures plus loin, la route est totalement libre : c'était un type qui se garait, l'autre derrière qui s'est coincé derrière lui parce qu'il regardait ailleurs, et les deux zigotos sont là paralysés à réfléchir à ce qu'il faut faire. Ca peut durer 5 minutes, la réflexion ! A la fin, ils finissent par comprendre que le type derrière, il doit reculer, et le type devant, de toutes façons, il avait assez de place pour reculer - mais il connaît pas la taille de sa voiture alors il osait pas.

Les feux rouges, c'est le pompon ! A Paris, quand ça passe au vert, les gens avancent. Ils traînent pas. Sauf le dimanche, les conducteurs du dimanche, ou les provinciaux parce qu'ils vivent à un rythme qui leur permet de prendre leur temps. A Tel Aviv, ce sont des provinciaux du dimanche. Sauf qu'ils habitent à Tel Aviv et donc ils conduisent comme ça toute la journée, tous les jours.
Bref, quand ça passe au vert, on dirait qu'ils attendent que ça passe à vert clair, ou vert d'eau, ou je sais pas quoi, mais en tous cas ILS BOUGENT PAS !
Et les autres derrières, ils klaxonnent comme des fous !
Mais les autres qui klaxonnent, qu'est ce que vous croyez qu'ils font, quand ils ont enfin réussi à réveiller le premier de la file qui s'était endormi ? ILS FONT COMME LUI ! ILS DORMENT ! C'est à se demander s'ils klaxonnent pas pour prendre la place du dormeur...

Ils comprennent tellement pas ce qu'est une voiture, que la municipalité a fait des feux rouges pour qu'aucune voiture ne se croise. A Los Angeles, quand ça passe au vert - et partout en France aussi, et qu'on veut tourner à gauche, on avance doucement, et quand il n'y a rien en face, on tourne. A Tel Aviv, ça n'existe pas. Nulle part. Ils ont trop peur de ce qui pourrait se passer si un type pouvait tourner à gauche alors que les voitures qui viennent en face ont le feu vert. Franchement, ils ont raison. Quels conducteurs...

Et les files de voiture, un vrai poème. Déjà, ils roulent entre les files. Une seule voiture, ça rempli une route à deux voies sans problème. Mais le pire, c'est qu'ils changent de file sans même savoir pourquoi ! Je veux dire par là que c'est presque impossible de deviner si une voiture va tourner à droite ou à gauche en fonction de la file ou elle se trouve : tout est possible ! et je dis bien : TOUT ! Des voitures qui accélèrent pour se glisser dans un trou entre deux voitures sur la file de gauche, alors que 10 mètres plus loin elles doivent tourner à droite, c'est 10 fois par jour !

Mais avec les files, le plus drôle, c'est l'hésitation. Je vous disais plus haut que les israéliens, au volant, ils hésitent. Alors on les voit changer trois fois de file alors que clairement, il n'y a personne à doubler. Juste parce qu'ils ne savent pas exactement ce qu'ils vont faire au prochain carrefour.
On a l'impression de voir un violon sur le toit : d'un coté, je dois aller là. Oui mais d'un autre, il faut que je fasse ça. Oui mais d'un autre coté, je risque d'avoir besoin de m'arrêter. Oui mais d'un autre coté je dois passer chez ma belle mère. Et la voiture, elle suit...

Quand il y a un gros carrefour avec 5 ou 6 files de circulation, toutes les voitures changent de file 4 fois avant d'arriver au feu rouge : c'est un vrai ballet de voiture !

Au volant, ils sont tellement pas à ce qu'ils font, je me demande où ils sont. On les voit tourner à gauche avec un sandwich dans la main et le téléphone coincé sur l'autre épaule. C'est pas que ce soit dangereux, parce que de toutes façons, ils roulent à 2 km/h dans les virages.
Mais il y a une chose dans leur conduite que je ne rencontre pas à Paris. A Tel Aviv, les automobilistes ne sont pas agressifs. Ils ne sont pas méchants et hargneux. A Paris, quand je veux tourner à droite et que je dois changer de file, je mets mon clignotant. 9 fois sur 10, le type derrière, il accélère pour m'empêcher de passer. ou alors les camions me collent aux fesses parce que j'ai le malheur de rouler à la vitesse limitée, et ça les agresse. A Tel Aviv, je n'ai jamais vu ça. Quand je mets mon clignotant, le type derrière, il ralenti et il me laisse changer de file. Et les bus, ils cherchent pas à me faire des vacheries comme à Paris.
Rien n'est parfait n'est ce pas....

mercredi 30 septembre 2009

Les passages protégés de Tel Aviv

C'est la deuxième fois que je vois ça : un scooter et son conducteur par terre. Et paf !

Et dire que c'est la faute à la mairie de Tel Aviv... C'est dur de se retrouver sur le carreau à cause de la mairie non ?
Surtout quand on est en scooter.

L'histoire est simple : la peinture blanche qui sert à tracer les passages pour piétons est glissante. Dans un pays ou il pleut, les deux roues redoublent de prudence, parce que la perte d'adhérence, c'est vite fatal.
A Tel Aviv, il pleut pas !
Et pourtant, il faut faire hyper attention parce que les passages pour piétons, ils sont toujours aux croisements. Et aux croisements, c'est souvent là qu'on tourne.
Comme j'ai un peu beaucoup d'expérience avec les deux roues, j'ai vite percuté sur les glissements sournois de ma roue arrière, et j'ai ajusté ma vitesse "accordingly". Mais les Israéliens, eux, ils ne savent pas conduire ! Alors soit ils tournent à la vitesse d'un escargot, soit ils se retrouvent le cul sur le macadam.

Pourtant à Paris, à Londres, à Los Angeles et à New York, la peinture blanche, elle est rugueuse, elle accroche, elle tient aux pneus.

Je me suis demandé d'où vient l'anomalie. Je connais des villes, Paris est un exemple, ou tout est fait pour décourager les voitures. Je ne savais pas qu'une municipalité tenterait de décourager les deux roues !

Donc ce n'est pas délibéré. Le maire de Tel Aviv n'a pas demandé à ses services de coller de la peinture glissante sur les pavés pour punir les deux roues. Après tout, nous sommes économiques, peu pollueurs, et nous n'encombrons pas les rues. Les bouchons, c'est pas nous.

J'ai plusieurs pistes.

La première, le responsable des travaux et entretiens de la voirie est un imbécile : il ne comprends rien. Possible, mais comme je ne le connais pas, je ne peux rien affirmer.
Ou alors c'est un fainéant : au lieu de lire les 100 pages du cahier des charges que son boss lui a refilé pour choisir la peinture qui ne glisse pas, qui ne s'efface pas trop vite, il s'est contenté de commander la peinture chez son fournisseur habituel, lequel lui a refilé ce qu'il avait sous la main.
Ou alors il est corrompu. Un fournisseur lui a glissé un billet pour qu'il commande sa marchandise, au mépris des règles de sécurité des usagers.
A moins qu'il soit radin : la bonne peinture qui tenait le choc aux attaques du soleil et de la chaleur valait trop cher, alors il a fait des économies. Bonjour les économies, ça fait des scooters par terre, des vêtements déchirés, et des bleus. Si c'est pas pire.
Peut être qu'il s'en fout royalement. Il a peut être pris ça par dessus la jambe, et il s'est dit ça ou une autre, c'est pareil, il n'y a pas de conséquences.

Je ne connais pas le fin mot de l'histoire. Mais ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a un type à la mairie qui a le cul assis sur une chaise et qui a fait le mauvais choix de peinture. Je suis nouvel immigrant, alors je ne sais pas depuis quand ça dure, ni quand il est prévu de repeindre ces bandes blanches.
Parce que je vous ai pas tout dit : en plus d'être dangereuses, elles commencent à s'éffacer.

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