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jeudi 1 octobre 2009

Les israéliens ne savent pas conduire

Dans un post précédents sur les deux roues et le danger des passages pour piétons, je vous disais brut de béton que les israéliens ne savent pas conduire.

Je persiste, et développe.

Ayant vécu à Los Angeles, à Paris et à Tel Aviv, j'ai une base de comparaison entre différents comportements routier.
Dans une autre vie, j'ai fait un peu de compétition de kart. Mais aussi une école de formule 3. Et beaucoup de moto, en tous terrain et sur route. J'ai eu ma première voiture - une voiture sans permis - à l'âge de 16 ans, mais en vrai, "j'empruntais" déjà la voiture de ma mère quand mes parents allaient au cinéma le soir. J'avais 12 ans. Je réparais mes mobylettes à l'âge de 14 ans, roulait en moto à 160 km/h et sans casque en toute légalité (dans les années 60, en France, le casque pour moto n'était pas encore obligatoire, et la vitesse n'était pas encore limitée).
Tout ça pour vous dire que j'ai une certaine expérience de tout ce qui tourne autour d'un moteur, et en tous cas assez pour porter un jugement argumenté sur la conduite des israéliens.

Quand je suis arrivé ici, les gens me disaient : attention, les israéliens roulent comme des fous ! "they are crazy" me mettaient en garde mes amis.
Well... je ne les ai pas spécialement trouvé fous. Je dirais plutôt inadaptés.
L'israélien moyen (l'autre aussi d'ailleurs) me paraît en effet aussi étrangé à l'automobile qu'il a entre les mains que moi du pilotage d'un Boing 747 à l'intérieur d'un hangar à avions.

Autrement dit, ils ne comprennent rien à leur voiture !

Il faut les voir s'y reprendre à 5 fois pour se garer dans une place immense ! Et je ne parle pas de cas isolé ! Ils comprennent tellement pas la taille de leur voiture qu'ils gardent des distances énormes, et bien sûr, ils ont du mal à se garer.

Un autre truc, et ça je ne connaissais pas, c'est leur hésitation. Ils arrivent à un carrefour, ils s'arrêtent. Ils réfléchissent : où je vais ? à gauche, tout droit ? Et les autres derrière qui klaxonnent comme des fous !

Ou alors ils paralysent ! Ca non plus je ne connaissais pas. Une voiture devant eux sort d'un parking en marche arrière. Il suffirait qu'ils se décalent légèrement sur l'autre file, et qu'ils continuent leur chemin. Non ! Ils peuvent pas. La voiture qui fait marche arrière (à la vitesse d'un fer à repasser en rodage, je précise), ils ne savent pas quoi en faire : ni ils vont se décaler, ni ils vont se mettre derrière et attendre, laissant la file de gauche libre pour les autres voitures. Ils s'arrêtent. Là. EN PLEIN MILLIEU DE LA RUE, à cheval sur les deux files ! Et les autres derrière qui klaxonnent comme des fous !

Alors c'est rigolo. Tandis qu'à Paris un bouchon c'est un bouchon, c'est à dire 3 milliards de voitures devant nous jusqu'à l'autre bout de la ville, à Tel Aviv, il y a des bouchons artificiels ! En scooter, on voit ça toute la journée : on remonte une file de voitures, et 4 voitures plus loin, la route est totalement libre : c'était un type qui se garait, l'autre derrière qui s'est coincé derrière lui parce qu'il regardait ailleurs, et les deux zigotos sont là paralysés à réfléchir à ce qu'il faut faire. Ca peut durer 5 minutes, la réflexion ! A la fin, ils finissent par comprendre que le type derrière, il doit reculer, et le type devant, de toutes façons, il avait assez de place pour reculer - mais il connaît pas la taille de sa voiture alors il osait pas.

Les feux rouges, c'est le pompon ! A Paris, quand ça passe au vert, les gens avancent. Ils traînent pas. Sauf le dimanche, les conducteurs du dimanche, ou les provinciaux parce qu'ils vivent à un rythme qui leur permet de prendre leur temps. A Tel Aviv, ce sont des provinciaux du dimanche. Sauf qu'ils habitent à Tel Aviv et donc ils conduisent comme ça toute la journée, tous les jours.
Bref, quand ça passe au vert, on dirait qu'ils attendent que ça passe à vert clair, ou vert d'eau, ou je sais pas quoi, mais en tous cas ILS BOUGENT PAS !
Et les autres derrières, ils klaxonnent comme des fous !
Mais les autres qui klaxonnent, qu'est ce que vous croyez qu'ils font, quand ils ont enfin réussi à réveiller le premier de la file qui s'était endormi ? ILS FONT COMME LUI ! ILS DORMENT ! C'est à se demander s'ils klaxonnent pas pour prendre la place du dormeur...

Ils comprennent tellement pas ce qu'est une voiture, que la municipalité a fait des feux rouges pour qu'aucune voiture ne se croise. A Los Angeles, quand ça passe au vert - et partout en France aussi, et qu'on veut tourner à gauche, on avance doucement, et quand il n'y a rien en face, on tourne. A Tel Aviv, ça n'existe pas. Nulle part. Ils ont trop peur de ce qui pourrait se passer si un type pouvait tourner à gauche alors que les voitures qui viennent en face ont le feu vert. Franchement, ils ont raison. Quels conducteurs...

Et les files de voiture, un vrai poème. Déjà, ils roulent entre les files. Une seule voiture, ça rempli une route à deux voies sans problème. Mais le pire, c'est qu'ils changent de file sans même savoir pourquoi ! Je veux dire par là que c'est presque impossible de deviner si une voiture va tourner à droite ou à gauche en fonction de la file ou elle se trouve : tout est possible ! et je dis bien : TOUT ! Des voitures qui accélèrent pour se glisser dans un trou entre deux voitures sur la file de gauche, alors que 10 mètres plus loin elles doivent tourner à droite, c'est 10 fois par jour !

Mais avec les files, le plus drôle, c'est l'hésitation. Je vous disais plus haut que les israéliens, au volant, ils hésitent. Alors on les voit changer trois fois de file alors que clairement, il n'y a personne à doubler. Juste parce qu'ils ne savent pas exactement ce qu'ils vont faire au prochain carrefour.
On a l'impression de voir un violon sur le toit : d'un coté, je dois aller là. Oui mais d'un autre, il faut que je fasse ça. Oui mais d'un autre coté, je risque d'avoir besoin de m'arrêter. Oui mais d'un autre coté je dois passer chez ma belle mère. Et la voiture, elle suit...

Quand il y a un gros carrefour avec 5 ou 6 files de circulation, toutes les voitures changent de file 4 fois avant d'arriver au feu rouge : c'est un vrai ballet de voiture !

Au volant, ils sont tellement pas à ce qu'ils font, je me demande où ils sont. On les voit tourner à gauche avec un sandwich dans la main et le téléphone coincé sur l'autre épaule. C'est pas que ce soit dangereux, parce que de toutes façons, ils roulent à 2 km/h dans les virages.
Mais il y a une chose dans leur conduite que je ne rencontre pas à Paris. A Tel Aviv, les automobilistes ne sont pas agressifs. Ils ne sont pas méchants et hargneux. A Paris, quand je veux tourner à droite et que je dois changer de file, je mets mon clignotant. 9 fois sur 10, le type derrière, il accélère pour m'empêcher de passer. ou alors les camions me collent aux fesses parce que j'ai le malheur de rouler à la vitesse limitée, et ça les agresse. A Tel Aviv, je n'ai jamais vu ça. Quand je mets mon clignotant, le type derrière, il ralenti et il me laisse changer de file. Et les bus, ils cherchent pas à me faire des vacheries comme à Paris.
Rien n'est parfait n'est ce pas....

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