Les sionistes et l'affaire des minarets suisses !

"ce n'est pas ma Suisse" peut on lire sur ce signe de protestation des citoyens suisses

Que pensent les israéliens du vote des suisses contre les minarets ?

L'institut de recherche KEEVOON de Jérusalem vient de publier les résultats d'un sondage établi au mois de décembre, et commandé par la Foundation for Ethnic Understanding (Fondation pour une meilleure Compréhension Ethnique) basé aux États Unis.

Il a été effectué sur un échantillon de 500 personnes.

En majorité, les sionistes sont contre cette interdiction.


Quand la liberté religieuse est en cause, les israéliens sortent les boucliers et deviennent infiniment plus tolérants que les suisses.

Mais c’est dans le détail que le sujet me paraît digne de réflexion (c’est ma façon élégante de dire que je n’ai pas été encore capable d’en faire l'analyse !)

Jugez vous-même !

72% des religieux déclarent être opposés à l’interdiction des minarets, (donc 55% fortement opposés), tandis que les non religieux sont opposés à 42%, 29% approuvent le vote, le reste est indifférent.

La suite est encore plus surprenante…

Les personnes appartenant au parti d’extrême droite d’Union Nationale sont hostiles au vote (donc favorables aux minarets) à 92%, dont 65% très hostiles.

Les adhérents au parti de droite Israel Beitenou sont à 64% contre le vote.

68% des religieux du parti United Torah Judaism sont hostiles à l’interdiction des minarets.

A l’autre bout de la scène politique, les partisans de Meretz, très à gauche donc, affirment que 66% d’entre eux voteraient pour les minarets.

Finalement, ce sont les trois partis du centre, Kadima, Likud et Travaillistes qui sont les plus tièdes sur cette interdiction. Avec 42% ~ 43% de voix contre, c’est le nombre d’abstentions qui leur donne la majorité.

Il n’y a qu’au Likud ou les pour et les contre sont à égalité, à 41%.

Comme c’est la règle outre manche, la marge d’erreur est communiquée, elle est de 4.5%.

Je vous le disais, je n’ai pas bien analysé ces résultats, mais déjà je les aime (!), parce qu’ils ne rentrent pas du tout dans les petites cases ou l’on aime confortablement caricaturer la pensée et les gens.