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dimanche 1 novembre 2009

Les statistiques, on leur fait dire ce qu'on veut


Nous avons tous entendu la remarque. Les statistiques, on leur fait dire ce qu'on veut.

Et bien c'est exactement ce que je veux faire ici.

- En 2004, la ligue contre la diffamation conduit une étude sur 10 pays européens.

Question : vous avez plus de sympathie pour les palestiniens, ou pour Israël ?
  • Sur les 10 pays interrogés, deux ont plus de sympathie pour Israël : l'Italie et la Hollande.
    Pourquoi l'opinion envers Israël et les palestiniens n'est elle pas homogène partout en Europe ?
    - Aucun des pays interrogés n'est un franc allié d'Israël.
    - Le nombre de musulmans (qu'on peut supposer favorables aux palestiniens) est assez semblable partout, et s'élève à 4% de la population, (à part en France ou il est de 8%), donc on peut considérer qu'il n'influe pas le résultat.
    - le degré d'antisémitisme (plus exactement le % de la population qui accepte les stéréotypes antisémites) : les chiffres s'échelonnent de 16 à 36% selon les pays. Mais l'Italie et la Hollande ont le pourcentage le plus faible : 15 et 9%.

    En dehors de toute autre explication, le sentiment antisémite s'accompagne d'un sentiment anti israélien.

    Si l'on part de l'hypothèse, logique, que la presse de tous les pays rapporte l'information avec la même indépendance et la même objectivité, alors, entre la version du conflit des israéliens, et celle des palestiniens, les pays plus antisémites acceptent plus volontiers la version des palestiniens - et blâment les israéliens.

    Maintenant, si on doute de l'indépendance de la presse, et qu'on suppose que la même proportion d'antisémitisme se retrouve dans la corporation des journalistes, alors ce sont les journalistes qui "trafiquent" l'information qu'ils achètent ou qu'ils récoltent, selon leur sensibilité et leurs préjugés, et qui rapportent aux lecteurs de leurs pays respectifs une information conforme à celle que le lectorat veut lire.

    Autrement dit. Prenons la Hollande qui a plus de sympathie pour Israël. On peut supposer que les journalistes partagent cette tendance. Ils voient donc le conflit avec sympathie pour Israël, et ils rapportent à leur public - qui ont plus les israéliens en sympathie - des informations qu'ils veulent entendre.

Les États Unis, qu'on accuse en France de tant de tares, mais qui sont sans conteste les champions du monde de la démocratie, sont ouvertement alliés d'Israël depuis sa création. Tous les sondages indiquent que les américains ont un taux de sympathie de 60% pour les israéliens et 18% pour les palestiniens - très stable dans le temps. C'est un écart énorme par rapport à l'Europe, et on ne le retrouve guère qu'en Inde et au Canada.

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