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mardi 27 octobre 2009

Glou Glou !



Je l'attendais, le coup de l'eau.

J'avais préparé un article il y a maintenant 3 semaines, car je savais qu'un jour ou l'autre, l'accusation allait tomber sur Israël, une fois de plus, et que cette accusation serait, une fois de plus, partiale.

Oui Israël consomme beaucoup plus d'eau que les palestiniens, par habitant. Oui Israël ne fait pas grand chose pour améliorer le sort des palestiniens en matière de ressource d'eau. Non, Israël ne bénéficie pas d'eau à volonté. En fait, il ne se passe pas un mois sans que l'achat d'eau à la Turquie, ou le niveau critique du lac Kineret, importante ressource d'eau du pays, ne fassent l'objet d'un article dans les journaux.

Et pour donner des chiffres, Israël consomme à peu près 300 m3 d'eau par an par habitant, autant que la France et l'Espagne, tandis que les palestiniens en consomment un peu moins de 100, soit un peu plus que les chinois, et deux à dix fois plus que les habitants du Niger, du Ghana, du Nigeria, du Kenya, du Burkina Faso, du Cambodge, de l'Éthiopie, de Haïti, de l'Ouganda et du Mozambique.






Mais on ne peut pas, sauf si on est malhonnête, passer sous silence que Israël coopère avec la Jordanie dans la construction d'installations de stockage. Depuis quand ? Depuis la signature du traité de paix en 1994. La coopération est même allée au delà des accords signés, en traitant des problèmes de variation saisonnière de l'eau.
CQFD : Palestiniens, faites la paix avec Israël et vous découvrirez alors un voisin bien différent de celui que vous croyez connaître.
Autrement dit, il faudrait être con pour faire un partage équitable de l'eau avec un état qui est en guerre contre nous, qui refuse de reconnaître notre existence, qui fait des attentats suicides contre les civils, et qui promet de nous rayer de la carte. Ça parait tellement évident qu'on l'oublie.

Ces éléments sont tirés du dossier "La gestion des eaux transfrontalières" de l'ONU (2006) :

- Les conditions dans les Territoires palestiniens occupés forment un contraste avec les dispositions davantage axées sur la coopération conclues ailleurs. Depuis l’accord de paix de 1994, Israël et la Jordanie ont coopéré dans le cadre de la construction d’installations de stockage de l’eau du lac Tibériade, ce qui a permis l’amélioration de la distribution d’eau aux agriculteurs jordaniens. La structure institutionnelle a également contribué à arbitrer des litiges découlant des variations saisonnières et annuelles du débit, même si cet aspect n’était pas, à l’origine, couvert par l’accord.


Mais la lecture attentive du rapport démontre que les problèmes frontaliers de partage de l'eau, il y en a partout ! Des inégalités dans le partage, on ne les compte plus. Mais bien entendu, il n'est pas question pour la presse française de parler des autres. C'est encore une fois Israël qui se retrouve seul sur la sellette. (ça me rappelle le déchainement au sujet du mur de la "honte" - en fait une barrière de protection contre les attaques suicides qui a fait ses preuves. Il y a dans le monde une vingtaine de murs "de la honte". Quel est le seul dont on parle ? Celui construit par Israël ! L'Egypte a construit un mur identique, en 1974, pour se séparer des palestiniens, soit 20 ans avant Israël, quelqu'un en a parlé ?)

Le rapport précise clairement : "Lorsque des États entrent en guerre, c’est bien souvent pour des raisons nettement plus futiles que l’eau. Les eaux transfrontalières sont presque inévitablement sources de tension entre les sociétés qu’elles relient. Ces tensions ne peuvent être considérées isolément. Elles s’inscrivent dans des considérations bien plus vastes que les relations entre États et recèlent des préoccupations touchant à la sécurité nationale, aux opportunités économiques, à la durabilité environnementale et à l’équité. La gestion de l’eau partagée peut être un atout dans le sens de la paix comme de la guerre, mais c’est la politique qui décidera de l’orientation à lui donner."

2 comments:

Anonyme a dit…

http://static.24heures.ch/img/murs.jpg

effectivement une douzaine de murs tous de la honte
très peu séparent les habitants d'un même pays

Jean Patrick Grumberg a dit…

En vérité, le chiffre le plus juste n'est ni 12 le votre, ni 20 le mien, mais plus de 30, selon Wikipedia par exemple.
Je vous encourage à les étudier si le cœur vous en dit (ce que j'ai fait). Vous verrez que beaucoup d'entre eux, en fait, ont des caractéristiques et des fonctions identiques au mur de protection que Israël a construit.
Mais les autres ne sont pas des instruments de propagande intéressants.

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